« L’émotion à fleur de peau »

L’ALZY TRIO PARMI LES PLUS BELLES SESSIONS ACOUSTIQUES
ENREGISTRÉES À LA MAISON DE LA RADIO

Alzy Trio et Elsy Fleriag RFI

Sur le site Internet de Radio France Internationale, l’Alzy Trio est classé parmi les plus belles sessions acoustiques jamais enregistrées (ici en 2012, avec la chanteuse martiniquaise Elsy Fleriag) au studio 136 de la Maison de la Radio par Alain Pilot et son équipe (et notamment Benoît Le Tirant, qui a fait un sacré bon boulot avec le plus beau son que nous ayions jamais eu !). Aux côtés de Robert Charlebois, Claire Denamur, Arthur H et autres Danyèl Waro… Pas peu fier, le trio Une émission à écouter en ligne chez nous en cliquant ici. Ou en vous rendant sur le site Internet de RFI, en cliquant ici.

Au menu  :
Que reste-t-il de nos amours ? (Charles Trenet)
Les Pas (Claude Nougaro)
Gran Tomobil (une jolie version d’un standard antillais chanté en créole)

UNE BELLE CHRONIQUE D’UN CONCERT DE L’ALZY TRIO

2015-11-06 Les Affiches 1200Sous la plume de Gilles Mathivet, (excellent) critique musical de l’hebdomadaire Les Affiches, voici une mise en perspective de quelques-uns de nos thèmes. Le tout sous un titre (Émules de Django, disciples de Crolla…) qui fait habilement référence à une chanson de Georges Brassens intitulée L’Ancêtre. Osons le dire : nous ne connaissions pas ce thème dont le texte nous correspond pourtant tout à fait (vous le trouverez aisément sur Internet…) ! Pas impossible que nous le mettions un jour au répertoire du trio ! Du journalisme culturel comme on l’aime, qui nous rend tous plus intelligents… (cliquez sur l’image pour voir la page publiée).

Émules de Django, disciples de Crolla…*

… toute la fine fleur de l’Alzy Trio était là, pour offrir au public de la Soupe aux Choux un concert de jazz sur guitares acoustiques : Pascal Kober à la basse, Thierry Rampillon et Christian Sanchez aux guitares n’ont pas leurs pareils pour butiner la chanson française ou la pop sur des rythmes de bossa-nova.

Non, la maladie d’Alzheimer n’a pas encore touché les trois « ancêtres » de l’Alzy Trio ! Avec leurs trois guitares, ils portent haut la mémoire du jazz. Et si la soirée commence par Billie Jean de Michael Jackson, ce n’est pas tant pour affirmer que le Roi de la Pop était un vrai musicien, que pour nous rappeler que le jazz s’est toujours nourri des sources les plus variées, et notamment de la musique de variété. Le sens de la transcription et l’imagination de l’Alzy Trio transforment le plomb en or et le produit dérivé dépasse souvent l’original, comme avec le tube de Stevie Wonder Isn’t she lovely ?, qui se met à swinguer avec grâce et entrain. Débrancher le jazz electro des années 1970 et le confier à trois guitares acoustiques ? Birdland de Joe Zawinul, privé de ses synthétiseurs et de ses claviers, garde toute la richesse et la simplicité de son thème. Et quand les Alzy abordent les compositions de Miles Davis, John Scofield n’a qu’à bien se tenir : le bluesman du trio, Christian Sanchez, est capable de descendre tout le Mississipi pour retrouver les racines de son All blues. Et alors ? Le mythique So what, vivifié par un tempo énergique, parvient à rester totalement sous tension sans tambour ni trompette.

La France et le jazz ayant toujours entretenu les meilleurs rapports, voilà de quoi remplir un French Songbook (titre du dernier album de l’Alzy Trio) dont quelques titres viennent alimenter la deuxième partie du concert. La Chanson de Maxence de Michel Legrand s’invite sur la guitare de Thierry Rampillon à de savoureuses digressions poétiques. Que reste-t-il de nos amours ? Une page de nostalgie s’ouvre un instant quand Pascal Kober chante la fameuse mélodie de Charles Trenet en s’accompagnant de sa guitare basse acoustique. Les couleurs qu’il obtient de son instrument, tendu de cordes jaune fluo, évoquent, par leur lyrisme discret et délicat, les sonorités recherchées du tubiste et joueur de serpent Michel Godard : quoi de mieux pour inviter à entrer dans le mystère tragique d’Orfeo negro sur un rythme de bossa-nova ?

Une telle prestation mérite un écrin à sa mesure : à La Soupe aux Choux, jazz et convivialité se complètent, se fécondent et s’exaltent. Autour d’une authentique soupe aux choux généreusement mitonnée par Jacques Perez, maître des lieux depuis trente-quatre ans, et en compagnie de voisins de table inconnus vite devenus amis d’un soir, l’expérience d’une soirée à La Soupe aux Choux ne demande qu’à être renouvelée : c’est facile, car ce club de jazz, qui propose quelque deux cents concerts par an, est ouvert du mardi au samedi. Comme pour les musiciens de l’Alzy Trio, le jazz à Grenoble passe nécessairement par La Soupe aux Choux. Pourvu que ça dure !

Gilles Mathivet

* Merci à Brassens pour ce titre, emprunté à sa chanson L’Ancêtre (1969).

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *