C’est une plume d’ange…

Claude Nougaro, Plume d'ange, 1994. Photo Pascal Kober

Claude Nougaro, Plume d’ange, 1994. Photo Pascal Kober

« Je te la donne. Montre-la autour de toi. Qu’un seul humain te croie et ce monde malheureux s’ouvrira au monde de la joie (…) Adieu et souviens toi : la foi est plus belle que dieu. » Et l’ange disparut laissant la plume entre mes doigts… Il y a tout juste vingt ans, le jeudi 4 mars 2004, Claude nous quittait. Est-il encore temps pour qu’un humain croit à sa plume d’ange ? Allez, Claude, toi qui aimais tant « la vie quand elle rime à quelque chose », chante-là nous encore ! Chante nous encore ta version de O que será, composée par Chico Buarque de Hollanda : « Et tu verras tous ceux qu’on croyait décédés reprendre souffle et vie dans la chair de [ta] voix jusqu’à la fin des mondes. » En la mémoire de Claude, pour l’émission La Bande passante d’Alain Pilot et Nicolas Spiga sur Radio France Internationale, l’Alzy Trio avait enregistré une version de ce thème avec la chanteuse martiniquaise Elsy Fleriag extrait de son French songbook. C’est là… Salut l’artiste…

Pierre Barouh, L’Art des rencontres…

Pierre Barouh, L'Art des rencontres, avec Alzy Trio 600L’Alzy Trio a apporté sa (modeste) contribution à cet album, mitonné par Philippe Quevauviller autour de l’ami Pierre Barouh, avec une version en sextet de Samba Saravah, réunissant aussi Sheyla Costa au chant et Jean-Pierre Mas au piano. Ce thème a été enregistré le 7 février 2009 par Jean-Francois Lebossé, instigateur de ladite contribution…

Cet album reprend des enregistrements publics de Pierre Barouh réalisés en Belgique entre 2012 et 2016, complèté par d’autres enregistrements studios ou publics réalisés par des musiciens amis.

Pour le mettre dans la hotte du père Noël, cliquez ici

I wish you love et La javanaise

Joliment captées le jeudi 3 février 2022 par les caméras de Dominique Delepierre, avec le chœur improvisé du Jazz Club de Grenoble qui, ce soir-là, affichait complet (!), voici nos versions de Que reste-t-il de nos amours ? (I wish you love en anglais) et de La javanaise, deux chansons issues du Great French SongBook !

Alzy Trio
Pascal Kober : basse et chant
Christian Sanchez : guitare
Thierry Rampillon : guitare

International Jazz Day with Alzy Trio

SOLD OUT ! C’est complet ce samedi 30 avril pour les festivités des 20 ans de l’Alzy Trio  Pas étonnant : vous en connaissez beaucoup, vous, des groupes où les mêmes musiciens jouent ensemble depuis si longtemps À part, bien sûr, Genesis, King Crimson, Magma, Pink Floyd, Santana, Scorpions, The Beach Boys, The Manhattan Transfer, The Rolling Stones, The Swingle Singers et quelques rares autres ;-)

Alzy Trio (& friends) 20th anniversary

Born on 2002 May 1st (10 years before the International Jazz Day ;-) the Alzy Trio (Pascal Kober, Christian Sanchez and Thierry Rampillon) will celebrate its 20th anniversary for the International Jazz Day on 2022 April 30th (from 18 pm to 24 pm), with its Great French (and American ;-) SongBook, in the baroque chapel and the gardens of the great Musée dauphinois, on Grenoble’s heights (Alps, France). An incredible historical place (old stones built in 1622, laden with 400 years of history !) where we’ll welcome a couple of friends, jazz musicians who played with us during these 20 years.

On this picture (© Photo 2022 Tom Kober) : Peter Wendling on percussions, Christian Sanchez on guitar, Pascal Kober on acoustic bass, Dominique Sanfourche and Thierry Rampillon on guitars

On this picture (© 2022 Photo Tom Kober) :
Peter Wendling on percussions,
Christian Sanchez on guitar,
Pascal Kober on acoustic bass and vocals,
Dominique Sanfourche and Thierry Rampillon on guitars

See Herbie Hancock’s message to the Alzy Trio :

Lettre Herbie Hancock à l'Alzy Trio

And click on the picture below to discover the International Jazz Day.

International Jazz Day (Alzy Trio)

 

« L’émotion à fleur de peau »

L’ALZY TRIO PARMI LES PLUS BELLES SESSIONS ACOUSTIQUES
ENREGISTRÉES À LA MAISON DE LA RADIO

Alzy Trio et Elsy Fleriag RFI

Sur le site Internet de Radio France Internationale, l’Alzy Trio est classé parmi les plus belles sessions acoustiques jamais enregistrées (ici en 2012, avec la chanteuse martiniquaise Elsy Fleriag) au studio 136 de la Maison de la Radio par Alain Pilot et son équipe (et notamment Benoît Le Tirant, qui a fait un sacré bon boulot avec le plus beau son que nous ayions jamais eu !). Aux côtés de Robert Charlebois, Claire Denamur, Arthur H et autres Danyèl Waro… Pas peu fier, le trio Une émission à écouter en ligne chez nous en cliquant ici. Ou en vous rendant sur le site Internet de RFI, en cliquant ici.

Au menu  :
Que reste-t-il de nos amours ? (Charles Trenet)
Les Pas (Claude Nougaro)
Gran Tomobil (une jolie version d’un standard antillais chanté en créole)

UNE BELLE CHRONIQUE D’UN CONCERT DE L’ALZY TRIO

2015-11-06 Les Affiches 1200Sous la plume de Gilles Mathivet, (excellent) critique musical de l’hebdomadaire Les Affiches, voici une mise en perspective de quelques-uns de nos thèmes. Le tout sous un titre (Émules de Django, disciples de Crolla…) qui fait habilement référence à une chanson de Georges Brassens intitulée L’Ancêtre. Osons le dire : nous ne connaissions pas ce thème dont le texte nous correspond pourtant tout à fait (vous le trouverez aisément sur Internet…) ! Pas impossible que nous le mettions un jour au répertoire du trio ! Du journalisme culturel comme on l’aime, qui nous rend tous plus intelligents… (cliquez sur l’image pour voir la page publiée).

Émules de Django, disciples de Crolla…*

… toute la fine fleur de l’Alzy Trio était là, pour offrir au public de la Soupe aux Choux un concert de jazz sur guitares acoustiques : Pascal Kober à la basse, Thierry Rampillon et Christian Sanchez aux guitares n’ont pas leurs pareils pour butiner la chanson française ou la pop sur des rythmes de bossa-nova.

Non, la maladie d’Alzheimer n’a pas encore touché les trois « ancêtres » de l’Alzy Trio ! Avec leurs trois guitares, ils portent haut la mémoire du jazz. Et si la soirée commence par Billie Jean de Michael Jackson, ce n’est pas tant pour affirmer que le Roi de la Pop était un vrai musicien, que pour nous rappeler que le jazz s’est toujours nourri des sources les plus variées, et notamment de la musique de variété. Le sens de la transcription et l’imagination de l’Alzy Trio transforment le plomb en or et le produit dérivé dépasse souvent l’original, comme avec le tube de Stevie Wonder Isn’t she lovely ?, qui se met à swinguer avec grâce et entrain. Débrancher le jazz electro des années 1970 et le confier à trois guitares acoustiques ? Birdland de Joe Zawinul, privé de ses synthétiseurs et de ses claviers, garde toute la richesse et la simplicité de son thème. Et quand les Alzy abordent les compositions de Miles Davis, John Scofield n’a qu’à bien se tenir : le bluesman du trio, Christian Sanchez, est capable de descendre tout le Mississipi pour retrouver les racines de son All blues. Et alors ? Le mythique So what, vivifié par un tempo énergique, parvient à rester totalement sous tension sans tambour ni trompette.

La France et le jazz ayant toujours entretenu les meilleurs rapports, voilà de quoi remplir un French Songbook (titre du dernier album de l’Alzy Trio) dont quelques titres viennent alimenter la deuxième partie du concert. La Chanson de Maxence de Michel Legrand s’invite sur la guitare de Thierry Rampillon à de savoureuses digressions poétiques. Que reste-t-il de nos amours ? Une page de nostalgie s’ouvre un instant quand Pascal Kober chante la fameuse mélodie de Charles Trenet en s’accompagnant de sa guitare basse acoustique. Les couleurs qu’il obtient de son instrument, tendu de cordes jaune fluo, évoquent, par leur lyrisme discret et délicat, les sonorités recherchées du tubiste et joueur de serpent Michel Godard : quoi de mieux pour inviter à entrer dans le mystère tragique d’Orfeo negro sur un rythme de bossa-nova ?

Une telle prestation mérite un écrin à sa mesure : à La Soupe aux Choux, jazz et convivialité se complètent, se fécondent et s’exaltent. Autour d’une authentique soupe aux choux généreusement mitonnée par Jacques Perez, maître des lieux depuis trente-quatre ans, et en compagnie de voisins de table inconnus vite devenus amis d’un soir, l’expérience d’une soirée à La Soupe aux Choux ne demande qu’à être renouvelée : c’est facile, car ce club de jazz, qui propose quelque deux cents concerts par an, est ouvert du mardi au samedi. Comme pour les musiciens de l’Alzy Trio, le jazz à Grenoble passe nécessairement par La Soupe aux Choux. Pourvu que ça dure !

Gilles Mathivet

* Merci à Brassens pour ce titre, emprunté à sa chanson L’Ancêtre (1969).